Les inconditionnels de la mer s’intéresseront fortement au métier de marin-pêcheur. Très libre, le marin-pêcheur doit être doté de bonnes capacités physiques pour réaliser le métier de ses rêves. Le point.

Le métier de marin-pêcheur

Le marin-pêcheur est très polyvalent. Ses missions englobent donc une grande variété de tâches allant de l’entretien de son bateau à la pêche en mer en passant par la préparation des instruments de pêche (casiers, nasses, filets, lignes, chaluts, sennes…) et le tri des espèces capturées.

Ces tâches sont très physiques et effectuées la plupart du temps à la main, saufs pour certains filets qui utilisent des outils mécaniques (tels que des treuils ou des engins de levage).Concernant la pêche en elle-même, la marin-pêcheur va s’occuper de plonger les instruments dans la mer, les surveiller et les remonter lorsqu’une quantité suffisante d’espèces a été capturée.

Ensuite, selon la taille du navire et le type de pêche, la division du travail peut varier. Sur un petit bateau, le marin-pêcheur trie les différentes espèces prises, les vide, les lave et les met en caisse. Certaines espèces sont aussi tout de suite transformées en filets. Sur les plus gros navires, tels que les chalutiers, le marin-pêcheur va en plus assurer la bonne conservation des espèces capturées en les salant ou en les stockant dans des congélateurs à bord.

Enfin, le marin-pêcheur doit aussi effectuer des travaux de réparation, d’entretien et de nettoyage du bateau. Il veille également à la bonne marche du chalutier en pêche sur une période de 4 heures : on dit qu’il est de quart. La préparation des repas lui incombe tout comme le débarquement des poissons au port pour leur mise en vente à la criée.

Le marin-pêcheur travaille ainsi en équipe dans un espace restreint (tels que la cale, le pont, la machinerie, la passerelle, le carré…). Il doit maîtriser les contraintes naturelles, les cartes maritimes et les instruments de navigation. Ses connaissances et ses compétences doivent lui permettre de repérer les spots riches en poissons pour y déployer ses outils de pêche.

Formations

Pour devenir marin-pêcheur, plusieurs solutions sont possibles.

Niveau CAP : après la classe de troisième, préparer un CAP Maritime de Matelot pendant 2 ans

Niveau Bac pro : après le collège, s’orienter vers

  • un Bac Pro Marin Pêcheur
  • un Bac Pro Conduite et Gestion des Entreprises Maritimes (option pêche et commerce)
  • un Bac Pro Électromécanicien de Marine

Niveau Bac+2 : après l’obtention du Bac, suivre un BTS Maritime : pêche et gestion de l’environnement marin

Jeunes Adultes : si vous avez plus de 20 ans, vous pouvez préparer un Certificat d’Aptitude Nautique (CIN) en formation continue pendant 8 semaines. Cela vous permettra d’embarquer sur un navire.

Débouchés et évolution de carrière

S’il a suivi une formation « Bac Pro Électromécanicien de Marine », le marin-pêcheur peut évoluer vers la fonction de mécanicien de bord ou de chef mécanicien.

S’il a suivi une formation « Bac Pro Conduite et Gestion des Entreprises Maritimes », le marin-pêcheur peut devenir pilote de bateau et même, après quelques années d’expérience, capitaine de navire.

Le marin-pêcheur peut également passer un brevet de lieutenant de pêche pour accéder plus facilement à des fonctions d’encadrement. Il peut ainsi passer d’abord second maître, puis maître d’équipage, patron, et enfin capitaine de pêche.

Seul ou à plusieurs, le marin pêcheur peut enfin acheter un navire et créer sa propre entreprise artisanale de pêche : c’est le métier du patron-pêcheur. Avec de l’expérience, il peut aussi devenir pêcheur-armateur sur son propre bateau.

Les + et les – de la fonction

Le + de la fonction de marin-pêcheur : c’est un métier idéal pour les amoureux de la mer, épris de liberté et de sensations fortes. La pénibilité du travail est largement compensée par une franche camaraderie et une solidarité à toutes épreuves. Le marin-pêcheur dispose également de grosses périodes de repos pour se remettre des saisons de pêche.

Les – de la fonction de marin-pêcheur :  le métier s’opère par tranches de quatre heures, de jour comme de nuit, avec un rythme de travail très soutenu dépendant de la durée des marées (entre 1 et 20 jours). Les journées sont longues et le milieu maritime dangereux. Le marin-pêcheur doit également savoir travailler dans un brouhaha permanent.