Les conséquences des paiements retardés sont dévastatrices pour les entreprises. 25% d’entre elles sombrent dans la faillite suite à ces mauvaises habitudes de certains clients. Quelques efforts sont entrepris pour corriger les mauvais payeurs mais les résultats des actions tardent à venir. Alors comment faire ?

Qui se cachent derrière les mauvais payeurs ?

Pour mieux les affronter, savoir qui sont vraiment les clients rechignant à payer est toujours intéressant. Récemment, le gouvernement a décidé ainsi de mettre la lumière sur cette question. L’investigation a ensuite dévoilé une triste réalité. Ce sont les grandes entreprises qui peinent à régler leurs factures. Une situation bien étrange car leur victime ne sont autres que les PME dans la plupart des cas.

Paradoxalement, le délai de paiement a tendance à s’allonger lorsque l’entreprise se développe mieux. La catégorie du mauvais payeur compte davantage ainsi des entreprises avec plus de 5 000 salariés. Malgré leur taille, elle enregistre un retard de paiement pouvant dépasser les 15 jours. Pourtant, une petite structure avec moins de 5 salariés règle souvent ses factures au plus tard dans les 10 jours.

Le retard de paiement de ces géants correspond à une perte de 16 milliards d’euros pour les victimes. Sephora, La Poste, Huawei et Amazon figurent en tête de liste des mauvais payeurs balancés par le gouvernement. Bien qu’ils n’aient été dénoncés, les services publics de l’Etat et les collectivités ont été aussi pointés du doigt.

Confronter un client devenu mauvais payeur

Pour ceux tombés dans le filet des mauvais payeurs, faire machine arrière est impossible. Il faut multiplier les efforts pour obtenir gain de cause. Dans le cas contraire, l’entreprise risque de faire une croix sur les impayés. La première chose à faire est ainsi de s’assurer d’avoir fourni une facture correcte au client. En principe, celle-ci doit comporter une précision sur le délai de paiement qui est de 30 jours habituellement. Grâce à ce document, l’entreprise peut espérer gagner si un jour elle devrait affronter le client en justice.

La prochaine étape consiste à faire des relances avec courtoisie. Inutile de se montrer agressif face à un mauvais payeur. La relance peut se faire par téléphone, par mail ou par courrier. Il se peut que malgré ces démarches, le client continue à faire la sourde oreille. Dans ce cas, le moment est venu de dresser une lettre de mise en demeure. C’est un acte juridique qui somme le client à payer le montant non réglé dans un délai de 8 jours. L’établissement de ce document est le dernier recours avant la confrontation devant les tribunaux.

Evidemment, porter l’affaire devant la justice reste l’ultime solution face à un client têtu. Dans ce cas, il est judicieux de se laisser assister par un huissier. Cet expert se chargera de la conformité des dossiers à présenter devant le juge.

Quelques astuces pour éviter un mauvais payeur 

Se renseigner sur la solvabilité d’un client est certainement la première chose à faire. Il ne s’agit point ici de caricaturer un client. L’objectif étant de vérifier sa fiabilité, tout comme pour un prospect. Avec un débiteur à risque, il faut déterminer une certaine limite de crédit. Cela permet d’éviter les complications. En revanche, cette négociation n’est envisageable que s’il n’y a pas assez de proximité entre l’entreprise et le client.

Ensuite, il est essentiel, d’établir une facture avec des conditions générales précises et sans équivoque. Les éventuelles sanctions prévues en cas de défauts de paiement devraient y figurer. La facture. Si jamais un souci se produit avec un mauvais payeur, l’entreprise dispose des moyens pour le faire fléchir. Attention, il ne faut jamais accorder un  délai de paiement qui dépasse les 60 jours pour éviter les abus.